Une mariée pas si belle que cela

Un compromis franco-allemand a été trouvé et un tabou est tombé côté allemand. Selon le plan qui va être proposé aux 27 membres de l’Union, la Commission serait autorisée à emprunter 500 milliards d’euros et de les répartir sous forme de subventions non remboursables. Mais, pour connaître le fin mot de l’histoire, il faut attendre l’autre compromis qui va devoir être passé avec les autorités autrichienne, suédoise, danoise et hollandaise.

Quand l’orage gronde vient le vent des idées courtes

Venant de se brûler les ailes avec ses investissements dans le transport aérien qui se sont révélés calamiteux en ces temps de confinement, Warren Buffett n’entend pas recommencer. Tout un symbole, il se désengage de Goldman Sachs et de JP Morgan Chase qu’il avait sauvé en 2008 en leur faisant payer cher, reconnaissant que « nous ne savons pas exactement ce qui se passe lorsque une partie importante de la société est à l’arrêt ».

La main hésite quand vient le moment de signer

Dans leur jargon, ils appellent « policy-mix » la combinaison complémentaire des politiques monétaires et budgétaires. La BCE et les autorités françaises tentent d’en faire valoir leurs versions tandis que la Commission prépare ses propres propositions. Le projet repose sur la prolongation et l’extension du programme Pandemic Emergency Purchase (PEPP) de la première, ainsi que sur un plan de relance financé par la Commission. Mais la voie est bordée d’écueils.

Leur plus petit commun compromis

Sur quoi les dirigeants européens vont-ils parvenir à se mettre d’accord jeudi lors de leur sommet ? C’est bien parti pour qu’ils se limitent à énoncer les très grandes lignes d’un projet dont ils vont renvoyer la définition des modalités à la Commission ! L’accent sera mis sur la solidarité, mais le plan reposera de fait sur chaque État et non pas sur l’émission d’euro-obligations, qui va passer à la trappe. La proposition espagnole d’émission d’obligations perpétuelles également. Il faut garder raison !

La suite promet n’être qu’avatars pour les biens pensants

Le sommet du 26 avril se rapproche et les tractations vont bon train. Un compromis est activement recherché mais le pire est à craindre. Celui qui avait été arraché lors du dernier Eurogroupe – qui demande encore à être adopté – justifie une telle appréhension. Les congratulations de rigueur ont alors dissimulé qu’une limite irréaliste à hauteur de 2% du PIB de chaque pays leur était imposée pour emprunter au MES. Les dirigeants espagnols n’ont pas tardé à faire les comptes, elle ne leur permettrait d’emprunter que 25 milliards d’euros, ce qui est totalement hors de proportion avec leurs besoins … Lire la suite